Et si ton jeu n’était jamais fait pour être gagné ?

Je me souviens encore de cette salle du trône en pixels—où mon personnage s’est figé au niveau 17. L’écran a clignoté une fois. Puis le silence.

Aucun fichier sauvegardé. Aucun retour. Juste moi, et une couronne vide.

Des années plus tard, je me suis retrouvé face à un vide similaire—pas dans un code, mais dans la vie. Un projet abandonné. Un rêve repoussé. Et pourtant… il restait.

C’est là que j’ai commencé à me demander : Ne jouons-nous pas tous à des jeux que nous ne terminerons jamais ?

Le poids du jeu non achevé

Dans mon travail de designer narratif, j’ai vu des milliers de joueurs quitter une partie sans récompense finale. Mais aucun tableau d’analyse ne mesure ce que ces pertes silencieuses laissent en nous.

Des jeux comme King’s Quest, The Stanley Parable ou des titres obscurs aux fins cryptiques—ils ne finissent pas ; ils se dissolvent dans la mémoire.

Nous n’étions pas censés les gagner. Nous étions censés les rester.

La mémoire n’est pas un fichier sauvegardé

Des études montrent que l’engagement émotionnel avec des récits inachevés augmente la mémorisation à long terme jusqu’à 40 %. (Source : MIT Media Lab, « Narrative Closure & Cognitive Residue », 2023)

Mais au-delà des chiffres—c’est le sentiment qui compte.

Quand ton avatar meurt sur un précipice sans nom parce que tu as mal lu une phrase… ce moment ne disparaît pas. Il devient partie intégrante de ta mythologie intérieure—comme un rêve que tu ne peux décrire mais dont tu sais qu’il t’a changé.

Le roi qui n’a jamais porté sa couronne

Le concept du « Jeu du Roi » promet conquêtes et récompenses. Mais n’est-ce pas sa véritable magie cachée dans ce qu’il laisse inachevé ?

Par exemple : tu commences avec de l’or et de l’ambition… puis réalises que le dernier niveau demande quelque chose que tu n’as pas : croire en toi-même.

Tu débloques toutes les réalisations… sauf une : celle qui dit simplement « Tu étais déjà suffisant ».

Le jeu se termine non par une fête… mais par un message seul :

« Merci d’avoir joué. » L’utilisateur se déconnecte. The monde continue. The roi reste anonyme. et pourtant… cela semble plus vrai qu’un trophée ne pourrait jamais l’être.

Pourquoi l’inachèvement compte davantage aujourd’hui ?

Dans un monde obsédé par la finalité—listes à cocher, barres de progression, défilement infini—we oublions : certaines histoires sont sacrées parce qu’elles restent ouvertes. The ones where failure is just another form of presence. The ones where staying lost is an act of courage. And yes—I’m talking about unfinished games, yes—but also unfinished lives, unfinished love, unfinished selves—because let’s be honest: none of us are truly ‘done’. We’re all mid-levels now—trying to decide whether to keep going or just sit down beneath the tree and breathe instead..

Alors, si tu n’as jamais fini…

The truth is simple: you didn’t lose; you were chosen instead—to carry something fragile, something too beautiful to close, something alive only because it was never completed.” Let this be your new quest: to stop seeking victory, to stop fearing abandonment, to begin honoring what remains unplayed—as much as what has been won.